On me demande souvent pourquoi avoir choisi un teckel comme chien. J'aime bien répondre par la rhétorique en posant la question inverse. Pourquoi je n'aurai pas pris un teckel ?
C'était tellement une évidence, qu'il me semble ne m'être jamais posée la question. Si vous envisagez d'adopter un teckel, j'espère que cet article vous aidera à vous projeter. J'ai un rapport très particulier avec cette race, qui va bien au-delà d'une simple affinité. Le teckel en dit beaucoup sur moi et révèle une partie de ma vie, et je vous explique pourquoi dans cet article.
Ma madeleine de Proust
Héritage familial devenu évidence
Les teckels c'est "ma saucisse de Proust". Ce clin d'œil à la madeleine de Proust résume ma relation avec cette race de chien. En effet, si vous nous suivez, vous savez que j'ai grandi entouré de teckels chez mes grands-parents. Les moments avec eux étaient remplis d'amour et de tendresse. J'adorais aller chez eux, et j'y passais beaucoup de temps. Comme il y avait toujours des teckels chez eux, j'ai dès l'enfance assimilé teckel à bonheur. Encore aujourd'hui, dès que je vois un chien saucisse marcher dans la rue je suis automatiquement replongée dans les meilleurs souvenirs de mon enfance.
Aussi longtemps que je m'en souvienne, j'ai toujours voulu avoir un teckel lorsque je serai adulte. Je me suis promise de sauter le pas, le jour où j'aurai fini les études et gagné une certaine stabilité (géographique, financière, maturité...) Cette idée ne m'a jamais quitté et avec les années c'est devenu un objectif de vie.
Un désir de garder mes racines
En grandissant, cette envie n'est jamais parti. Une fois adulte, l'adoption a été une évidence. Pendant mes études et au début de ma vie active je suis partie m'installer à l'étranger, loin de ma famille. Avec le temps qui passe, l'éloignement de mes proches et mes grands parents vieillissant, j'avais envie de garder un lien avec mes racines et notamment tout ce que mes grands parents m'ont transmis.
Le moment où je me suis dis, "ca y est je me lance" a pris un peu plus de temps. Il a fallu convaincre mon amoureux, et j'ai longtemps douté de ma capacité à prendre un chien. Je pense que j'ai trop écouté les gens autour de moi qui me décourageaient inutilement. Au final la seule personne qu'il faut écouter, c'est vous.
La vie d'adulte n'est pas aussi facile qu'on l'imagine enfant. Pour ma part, j'ai connu une grande désillusion sur les difficultés de la vie d'adulte (maladies, décès à répétition, tâches administratives sans fin, travail et supérieurs peu reconnaissant, jalousie, indifférence et méchanceté...) et pourtant j'ai un caractère fort ! Tel un phare dans la tempête, avoir Raymond m'a beaucoup rassuré. Cette petite saucisse représente une porte ouverte sur l'insouciance de la vie d'enfance. Rien que regarder Raymond me fait revivre la plus belle partie de mon enfance. Etre adulte, c'est pleins de questions, de doutes et d'incertitudes. Mais mon chien c'est une certitude, un vrai pilier. Au même titre que mon papi et mon papa partis trop tôt, qui furent des piliers dans ma vie, Raymond fût le nouveau pilier de ma vie d'adulte que j'ai pu me créer.
Un caractère qui me colle à la peau
Grandir avec des teckels a littéralement façonné ma personnalité. On retrouve beaucoup de points communs entre nos personnalités. Tout comme eux, on me caractérise facilement par mon tempérament têtue et déterminée, mais aussi ma loyauté et joie de vivre. Je me retrouve dans les teckels et j'aime beaucoup ce sentiment.
Ce qui est marrant c'est que de nombreuses fois dans ma vie, on m'a dit que j'avais un caractère de teckel, et ce, sans pour autant connaitre mon rapport avec eux. En général, c'était d'ailleurs peu flatteur pour moi, car ça avait pour but de me faire remarquer de façon élégante que j'étais têtue, voire chiante. Pourtant pour moi, c'est franchement le plus beau des compliments qu'on puisse me faire. Etre un teckel, c'est être quelqu'un d'entier. Quelqu'un de foncièrement gentil et affectueux, mais avec un sacré caractère (pour ne pas dire chiant).
Teckel un jour, teckel toujours
Attention à ne pas faire de généralité
Je trouve que les descriptifs de teckel sont assez durs et pas forcément représentatif à 100%. Le seul trait que je m’accorde à tous leur donner c’est qu’ils sont têtus. J’ai grandi avec des teckels alors je peu l'attester sans l'ombre d'un doute. Cependant, ils sont têtus mais pas dans le sens négatif, comme les descriptifs peuvent le faire penser. Pour moi, ils sont têtu dans le sens joueur, espiègle, c'est à dire qu'ils aiment bien faire ce qu’ils ont envie, mais sans pour autant vouloir être effronté. C’est ce que qu’on aime chez eux, ce petit caractère bien à eux qui fait leur charme. Les gens qui choisissent un teckel, aime généralement un animal avec du caractère, et serait malheureux avec un chien trop docile voir complètement soumis à son maitre.
Il y a tellement de facteurs à prendre en compte pour définir la personnalité d’un chien. Dans une même portée, il peut y avoir des caractères très différents et tout va dépendre aussi de l’éducation que vous allez lui apporter. A vous de s'adapter, si vous sentez qu’il faut être plus strict, il ne faut pas hésiter. En soit tant que vous avez conscience que c'est une race qui peut se montrer têtue et que vous vous adaptez en conséquence ce n’est pas gênant d’avoir un teckel en premier chien.
Teckel chasseur vs teckel non chasseur
Je suis persuadée qu'un teckel qui chasse est HYPER différent d’un teckel qui ne chasse pas. Ceux de mon enfance étaient de grands chasseurs. Et je dois avouer que je reconnais davantage les descriptifs car ce sont des chiens plus indépendants et téméraires. Ce sont des chasseurs donc ils ont tendance à davantage suivre leur instant de chien. Chez Raymond, qui ne chasse pas, je ne retrouve pas du tous ces traits de personnalité. Il est beaucoup plus réservé et calme. Pour tout savoir sur le caractère de Raymond, lisez notre article dédié ici.
Renseignez-vous et tester-vous avant de faire votre choix
Se rapprocher d'un éleveur pour poser toutes ses questions ou visiter un élevage pour se confronter à une race en particulier, peut être de bonnes idées pour vous aider à faire votre choix. J’ai eu je-ne-sais-pas combien de teckels dans mon enfance, mais le jour où j’ai voulu avoir le mien j'avais l'impression de repartir à zéro, tellement j’avais de questions. J'ai beaucoup parlé avec notre éleveuse sur plusieurs mois ce qui nous a aidé, rassuré et conforté dans notre choix. Et honnêtement, je regrette une seule chose, c'est de ne pas avoir adopté Raymond plus tôt. Car toutes mes questions et doutes qui semblaient légitimes avant son arrivée, me paraissent aujourd'hui superflues.
Le mot de la fin : Prenez un chien qui vous ressemble
Si je pouvais vous donner un seul conseil dans votre recherche de chien, c'est : Prenez un chien qui vous ressemble. Et ce choix, n'oubliez jamais, il est très personnel et n'appartient qu'à vous.
Le choix de la race est personnel
Le choix d'une race est très personnel, il est donc difficile, voire peut approprié parfois de conseiller. Seul vous-même peut savoir laquelle vous correspond le mieux après quelques recherches. Gardez en tête que chaque race a ses contraintes et spécificités. Un berger australien restera toujours plus sportif que la moyenne et il aura besoin de minimum 4 heures de promenade par jour versus 2 heures pour un autre chien. Un bulldog aura plus de soucis digestifs et une endurance limitée. Prenez tous ces facteurs en compte, pour être sur que votre chien colle avec votre mode de vie.
Avoir une vraie connexion, passion pour une race aide beaucoup à se projeter. Je ne me vois pas prendre une autre race de chien pour le moment. Réduisez vos recherches à quelques races, puis n'hésitez pas à demander des retours d'expériences. Pour notre part, pour en savoir plus sure le caractère de Raymond, je vous invite à lire cet article
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