Comment télétravailler avec un chien

Vous vous apprêtez à accueillir un chiot ou à garder le chien d’un ami pour quelques jours ? Vous vous demandez certainement comment concilier cette responsabilité avec votre travail. Si le home office semble être la solution idéale, il ne faut pas pour autant le prendre à la légère. Le télétravail avec un chien est tout à fait possible, mais il est essentiel de bien définir un cadre clair afin d’éviter les mauvaises surprises.

Une vraie préparation en amont

La pandémie a bouleversé nos vies, avec son lot d’inconvénients mais aussi quelques évolutions positives. Parmi elles, la démocratisation du télétravail, qui a permis à beaucoup de mieux organiser leur quotidien, notamment avec un animal de compagnie. Travailler depuis la maison offre l’avantage de passer plus de temps avec son chien, mais cela ne signifie pas que tout se fera naturellement.

Il est essentiel d’établir un cadre dès le départ, surtout avec un jeune chien, pour éviter qu’il ne vienne perturber vos journées de travail. Vous n’avez certainement pas envie qu’il aboie en pleine réunion ou qu’il vienne quémander de l’attention au mauvais moment. Et croyez-moi, les situations gênantes peuvent vite s’enchaîner si l’on ne met pas en place quelques règles de base.

Comme pour toute bonne éducation, un minimum de préparation est nécessaire afin de créer un environnement propice, qui permette à la fois de travailler efficacement et d’assurer le bien-être de votre chien. On vous explique les étapes à ne pas négliger plus bas.

Comment s’organiser ?

Mettre en place un cadre structuré avec des règles claires dès le début aidera votre chien à comprendre ce que vous attendez de lui et vous permettra de travailler plus sereinement. Un environnement de travail bien pensé repose sur trois piliers essentiels :

• Délimiter l’espace de chacun : Le choix de votre espace de travail ne doit pas être laissé au hasard. Idéalement, installez-vous dans une pièce séparée de celle où votre chien passe le plus clair de son temps. Son panier, ses jouets et son coin de repos ne doivent pas être à proximité immédiate de votre bureau. Cela lui évitera de venir vous solliciter constamment. Lorsque vous êtes assis à votre bureau, ignorez-le s’il tente d’attirer votre attention. Avec le temps, il comprendra que cet espace vous appartient et qu’il ne doit pas vous déranger. Si vous ressentez le besoin de vous isoler totalement, fermez la porte ou installez-le dans une autre pièce pour éviter les interruptions.

• Planifier votre agenda : L’anticipation est essentielle pour éviter que votre chien ne vienne perturber vos réunions ou vos moments de concentration. Intégrez ses besoins dans votre emploi du temps en planifiant ses sorties. Un chien passe une grande partie de la journée à dormir, mais il a tout de même besoin de se dépenser physiquement et mentalement pour rester calme. Pensez à bien le promener le matin et à la mi-journée pour qu’il puisse se défouler et faire ses besoins. Si vous avez une pause déjeuner limitée, profitez-en pour une balade en fin de matinée dès que vous en avez l’occasion. Si vous disposez d’un jardin, laissez-le prendre l’air pendant vos périodes de travail et récupérez-le avant d’entrer en réunion.

• Prévenir plutôt que guérir : L’imprévu fait partie du quotidien, encore plus lorsque l’on travaille à domicile avec un chien. Un appel de dernière minute, une réunion qui s’éternise, une urgence à gérer… Les interruptions peuvent être nombreuses. C’est pourquoi il est préférable d’anticiper au maximum en ajustant les horaires des promenades et des moments de détente. Personnellement, je privilégie une grande balade matinale avant de commencer ma journée. Cela me permet de travailler plus sereinement ensuite. Si vous avez un jardin, laissez votre chien dehors un moment en complément. Pour les moments où vous ne pouvez vraiment pas être dérangé, même après une bonne dépense physique, isolez-le temporairement dans une autre pièce. Je le faisais régulièrement lorsque Raymond était chiot, car il avait tendance à être très excité. Aujourd’hui encore, il m’arrive de fermer la porte, plus par précaution que par réelle nécessité.

Quelques astuces en plus

Quelques astuces supplémentaires issues de notre expérience :

• Un coin ensoleillé : Les chiens adorent se prélasser au soleil. Installez leur coin de repos dans une pièce lumineuse pour les inciter à se détendre naturellement.

• Des jouets et des friandises occupantes : Proposez-lui des jouets adaptés ou cachez quelques friandises pour l’occuper intelligemment. Évitez les jeux trop bruyants qui pourraient vous perturber en pleine réunion.

• Apprendre le calme sur commande : Enseignez-lui à se poser sur demande, avec un mot-clé et un geste précis. Personnellement, j’utilise "STOP" suivi de "COUCHÉ". Cela peut être un excellent moyen de gérer ses moments d’excitation.

• Encourager l’autonomie : Il doit apprendre à s'occuper seul, même si vous êtes présent. Avec ou sans jouets, l’idéal est qu’il ne dépende pas systématiquement de vous pour s’occuper, sous peine de devenir trop envahissant !

En appliquant ces conseils, vous pourrez concilier télétravail et vie avec votre chien sans stress, tout en lui offrant un cadre rassurant et structuré.

Avec un chiot, comment fait-on ?

On ne va pas se mentir, gérer un chiot en télétravail est un vrai défi. Contrairement à un chien senior, qui passe une grande partie de la journée à dormir et qui demande moins d’attention, un chiot est plus actif, moins autonome et a des besoins bien plus fréquents. C’est plus compliqué, mais avec de l’organisation et de la patience, c’est tout à fait faisable.

Tous les conseils mentionnés plus haut restent valables, mais avec un chiot, deux points méritent une attention particulière :

• Lui apprendre la solitude dès le plus jeune âge : Si vous devez l’isoler pour une réunion, il ne doit pas mal le vivre. Habituez-le progressivement à être seul, même lorsque vous êtes à la maison. Laissez-le dans une autre pièce quelques minutes, puis allongez la durée petit à petit. Cela évitera qu’il ne développe une anxiété de séparation plus tard.

• Gérer les besoins fréquents : Un chiot n’a pas encore le contrôle de sa vessie et doit sortir très régulièrement. L’idéal est de prévoir une pause pipi toutes les deux heures, même si ce n’est que cinq minutes. En appartement, cela demande un peu plus d’organisation, mais c’est tout à fait faisable. Utilisez une laisse courte, dirigez-vous directement vers son coin habituel, attendez qu’il fasse ses besoins et remontez aussitôt. Moins de distractions, plus d’efficacité !

👉 Voir notre article "Préparer l'arrivée d'un chiot: LE guide ULTRA complet !" pour se poser les bonnes questions, seul(e) ou en couple.

Notre expérience avec Raymond à son arrivée

Au début, j’étais stressée à l’idée que Raymond m’interrompe à des moments cruciaux. En télétravail, la caméra capte tout, et il est parfois compliqué de s’éclipser ne serait-ce qu’une minute pour recadrer son chien, surtout si celui-ci met du temps à obéir. Heureusement, Raymond n’a jamais été un grand aboyeur, ce qui est une vraie chance, car gérer des aboiements intempestifs en pleine réunion peut vite devenir un cauchemar.

J’enchaînais les réunions et, à l’époque, nous vivions en appartement, ce qui compliquait encore la gestion des pauses pipi fréquentes. Je descendais rapidement, et sincèrement, cela me prenait à peine cinq minutes à chaque fois. Bien sûr, il y a eu des ratés – pipis comme popos imprévus – mais c’était totalement normal et prévisible. Croire que tout se passera parfaitement avec un chiot, c’est aller droit dans le mur. L’essentiel est d’anticiper et de ne pas se laisser décourager.

Avec le temps, Raymond a pris ses habitudes : il a appris à être seul, à jouer sans solliciter mon attention en permanence et à respecter mon espace de travail. Le meilleur conseil que je puisse donner est de bien dépenser son chien. Une grosse balade d’au moins une heure le matin, suivie d’une autre à midi, fait toute la différence. Plus vous répondez à ses besoins, plus il sera calme, et plus l’apprentissage sera rapide et fluide. C’est un cercle vertueux.

Ce qui m’amuse aujourd’hui, c’est que Raymond fait très bien la différence entre un dimanche matin où je traîne un peu dans le bureau et un jour de télétravail où j’y reste toute la journée. Il ne me dérange plus lorsqu’il me voit travailler, car avec le temps, il a compris la routine. Il lui arrive encore d’insister pour un câlin en fin d’après-midi – c’est presque devenu un rituel – mais si je l’ignore, il finit par repartir tranquillement. La plupart du temps, il dort ou joue calmement à mes pieds, simplement content d’être près de moi.

👉 Voir notre article Je vous dis tout sur la personnalité de Raymond pour mieux le connaître !