Je vous en parlais il y a quelques temps sur Instagram : la culpabilité. A l'arrivée de son chiot, on passe littéralement tout son temps avec lui. Au point que parfois on s'oublie un peu. On ose plus aller au restaurant, au cinéma, aller faire du sport ou voir des amis. Pourquoi ? Parce qu'on culpabilise ! Reprendre une vie normal est difficile car du temps pour moi, c'est du temps en moins pour lui. A cela on ajoute les journées au travail, quand on fait le calcul votre chien n'est pas souvent occupé ou stimulé. "Si j'ai pris un chien c'est pour m'en occuper, je l'assume !". C'est vrai, mais un juste milieu existe entre lui, moi et nous. Trouver l'équilibre et ne plus culpabiliser lorsqu'on prends du temps pour soi, n'est pas aussi simple qu'il n'y parait. J'ai personnellement mal vécu cette période d'adaptation, c'est pourquoi je voulais vous partager quelques conseils.
Pourquoi je culpabilise ?
De nature sportive, l’arrivée de Raymond au début a été très frustrante. Je ne pouvais plus faire autant de sport car un chiot prend beaucoup de temps, et je n’arrivais pas à prendre du temps pour moi car je culpabilisais rien que d'y penser. De 2 heures de sport par jour je suis passée à rien du tout. 6 mois plus tard, à toujours mettre de côté mon bien-être, j’ai commencé à me sentir moins bien dans mon corps comme dans ma tête (prise de poids, frustration, moins d’énergie…)
La question que je me suis souvent posée et que vous vous posez certainement c'est "Est-ce normal que je culpabilise ?". La réponse est tout simplement OUI ! C'est justement parce que vous êtes un bon propriétaire que vous ressentez cette culpabilité car vous avez à cœur de bien faire en passant un maximum de temps avec votre chien. Lors de mes prises de doute, je regardais sur internet dans l'espoir de trouver des témoignages ou aide sur la gestion de la culpabilité. Malheureusement, peu voir aucun article ne parlait de ce sentiment que je pouvais ressentir en réduisant la promenade de mon chien pour aller courir à midi, ou en rentrant un peu tard le soir à cause de mon travail. Sur Instagram, aucun des #petfluencer que je suivais n'évoquait jamais ce ressenti. Je me suis alors posée encore plus de questions : suis-je une mauvaise dog mom ? Est-ce que personne ne ressent ce sentiment parce que je suis la seule à mal m'en occuper ? L'erreur à ne pas faire.
Alalala... La beauté d'Instagram et de sa vie parfaite. Si en apparence nous avons le point commun de partager nos plus belles photos, dans l'intimité nous partageons aussi nos doutes. Certains sont juste plus pudiques que d'autres à en parler sur les réseaux. J'aime mettre en avant mes plus belles photos et les aspects sympas de la vie de Raymond, mais je n'ai pas peur, ni honte, de partager les moins bons, car ils font aussi partie de la vie. Les ignorer ne les effaceront pas, au contraire. En parler autour de soit aide vraiment et sincèrement, car on se rend compte qu'on est comme tout le monde, et vos amis vous donneront certainement de bons conseils. Justement on en parle des conseils. Mais alors, que faut-il faire pour ne pas culpabiliser ? La réponse ci-dessous en 3 étapes seulement.
Que faire Docteur ? 3 étapes pour déculpabiliser
1. Se remettre en question
A un moment ou un autre, on manque tous à nos devoirs de propriétaire. On le promène moins (il pleut, on est fatigué, il est difficile à balader...), on le gronde un peu trop fort (on est énervé de notre journée ou contrarié par quelque chose), on passe moins de temps avec lui (on travaille beaucoup, un changement de vie comme un déménagement ou un bébé)... il existe pleins de raison, et elles sont toutes valables. On ne peut pas toujours être au top. Au même titre qu'être polie, bien manger ou faire du sport, on ne peut pas toujours être parfait ni dans le control. Certains écarts peuvent arriver et c'est tout à fait normal. C'est même sain au contraire, car cela montre que vous êtes équilibré.
2. Dédramatiser et se pardonner pour mieux avancer
"Ok, j’ai merde". Je le reconnais, j’assume, je ne le referai pas ou je ferai mieux la prochaine fois. Il faut savoir se pardonner, l'erreur peut arriver, et au contraire elle nous pousse souvent à mieux faire. Il faut voir ces erreurs comme un rappel à l'ordre plutôt que des échecs. Si la remise en question et la première étape, la deuxième c'est de se pardonner avant de pouvoir corriger. Soyez indulgents envers vous-mêmes et passons plutôt à la troisième étape : l’action.
3. Se corriger : action, réaction !
La culpabilité a comme bénéfice incontestable de nous pousser à réparer ou mieux faire. Pour se rattraper auprès de son chien, mais aussi retrouver un sentiment de paix. Aujourd'hui je ne l'ai pas beaucoup promené et il était exécrable, cependant demain nous feront une randonnée ! Trouver la juste balance, et l'équilibre est primordiale. Voici quelques exemples parlant du quotidien:
J'ai une grosse présentation cette semaine et je vais être beaucoup au travail, je prends un pet sitter, ou je règle le réveil 1heure plus tôt.
Je lui donne moins d’attention depuis l’arrivée de mon bébé. J’organise mon temps différemment afin de lui en consacrer, à lui mais aussi au deux en même temps.
Il est particulièrement en demande de balade en ce moment ? Je réfléchi à une autre activité plus régulière ou plus poussée compatible avec mon emploi du temps.
Il tire en laisse ? Je lui apprendre à ne pas tirer sur plusieurs mois, et j'accentue la durée des balades, même si ce n'est pas encore un plaisir pour moi.